Bonjour

J'ai entrepris de numériser les photos argentiques concernant cette restauration qui s'est déroulée entre les étés 1985 et 1987 et je vous en fait donc profiter.

Tout d'abord la voiture lors de ma visite en vue de l'achat, en Février 1985, à Liège.

L'essai s'était déroulé dans la neige!

Denys

Attacher un fichier:

---

  Image (187).jpg (154.90 KB)


  Image (186).jpg (112.15 KB)

Maintenant, la voiture arrivée en Dauphiné, en Mai 1985.


Denys

Attacher un fichier:

---

  Image (188).jpg (131.03 KB)


  Image (189).jpg (165.89 KB)

Une vue de l'intérieur.

Toute la sellerie des sièges a pu être conservée d'origine jusqu'à aujourd'hui, je l'entretiens avec de l'huile de pied de boeuf et du Hide Food de Connolly.

Denys

Attacher un fichier:

---

  Image (190).jpg (88.48 KB)

Le poste de pilotage!

On se croirait à la barre du Queen Elizabeth, pour reprendre l'expression d'un journal spécialisé!

Denys

Attacher un fichier:

---

  Image (191).jpg (88.52 KB)


  Image (192).jpg (88.63 KB)

Moi j'aime bien les histoires, surtout quand elles relatent la vie de nos chères mark IV & V !
Je dois dire que je ne suis pas pressé d'essayer ma mark V sous la neige, quoiqu'une petite photo sous la neige serait plutôt sympa ...
Je ne connaissait pas ces caches roues. C'était un accessoire d'origine ? On voit ça sur certaines RR !

A+, Michel

Bonsoir

Ces flasques de roues Ace étaient en option à l'époque, on en trouvait sur les Rolls, les Hispano, Bentley, Delage afin de masquer les roues fils!
A noter qu'on les trouvait plutôt sur les berlines que les cabriolets.

Question de mode; je ne les ai pas remontés car un était différent des trois autres, en aluminium alors que les autres sont en acier chromé et ont été découpés pour accéder aux valves: d'origine il y a une rallonge de valve sur le flasque, un peu comme pour les roues AR jumelées des camions.

Il y a un autre flasque plus petit coté intérieur de la roue et un moyeu en aluminium, le tout relié par des rayons transversaux.

J'ai repeint les roues en époxy gris car en noir, cela fait un peu triste.

Une fois la voiture terminée, -il me restera la boîte de vitesse, les moquettes et le coffre à outils et quelques détails à revoir- je vais me pencher sur ces flasques et essayer de les restaurer afin de les remonter, cela confère à la voiture une certaine élégance raffinée.

Denys

Bonjour ,

Pourriez vous m'indiquer ou vous achetez votre Connolly hide food ? Merci beaucoup .

Jean Noel

Bonjour Jean-Noel

Il y a déjà quelque temps que je n'en ai pas acheté, mais on le trouve très facilement, il suffit de taper le nom sur le net, et on en trouve même vendu en ligne par Amazon!

Je crois qu'il s'appelle maintenant "Hide Care".

A noter qu'il existe aussi une lotion de nettoyage.

Sinon, il ne faut pas se prendre la tête:

- Lorsque le cuir est sec: huile de pied de bœuf à badigeonner au pinceau pour faire pénétrer, prévoir de ne pas se servir de la voiture quelques semaines: c'est gras!

- Nettoyage courant: Savon de sellier avec une éponge humide

- Entretien courant: Hide Food si on en trouve, sinon, du lait de toilette pour bébé fait l'affaire, ou une crême nourissante, mais JAMAIS de cirage!

Denys

PS: Un traitement à l'huile de pied de bœuf avant la mauvaise saison assouplit considérablement le cuir et l'empêche de se craqueler, c'est important quand les cuirs sont anciens; se souvenir également qu'ils craignent l'exposition au soleil, la chaleur et l'humidité.

Denys

Merci beaucoup Denys

Bonsoir à tous.

Je continue le petit feuilleton!

La voiture étant arrivée à grand peine sur la fin du voyage, la pression d'huile ayant chuté dangereusement et un cognement sourd symptomatique d'une bielle coulée se manifestant en charge, j'ai rapidement mis la voiture sur la fosse pour examen.

La dépose du carter inférieur à permis de confirmer mes craintes: une bielle avait pris du jeu!

J'ai donc démonté les six chapeaux de bielles, l'examen visuel fut édifiant: le vilebrequin était à rectifier, la mesure des paliers de bielles au micromètre ne fit que le confirmer!

Une surprise: alors que je m'attendais à trouver des bielles en alliage léger, comme sur les verticals twins qui équipaient bon nombre de motos britanniques, ma voiture était équipée de bielles en acier!

J'ai donc entrepris des recherches et j'ai appris que Jaguar avait abandonné ces bielles en alliage léger au cours de la production des Mark V car elles chauffaient, prenaient du jeu à la tête , laissant s'échapper la pression d'huile et entraînant la réfection prématurée de l'embiellage à des kilométrages assez faibles.

Mon moteur avait donc déjà été refait: un bon point, ces bielles n'étaient donc plus à remplacer!

J'en profite ici pour mettre en garde les possesseurs de Mark IV ou de Mark V anciennes qui trouveraient des bielles en alliage lors de la réfection de leur moteur: il faut les remplacer!

La décision fut donc rapidement prise de déposer la mécanique pour une remise en état.

Dépose du capot, de la calandre, du radiateur, des sièges AV, du tunnel de transmission, des planchers bois afin de déposer la boîte de vitesse qui sort par l'intérieur de la voiture, dépose nécessaire sur la Mark IV afin de pouvoir déposer le moteur!

Une fois le moteur déposé (ouf, c'est vraiment lourd!), la décision est prise de restaurer la voiture entièrement!

La mécanique et le reste vont dès lors être séparées: le moteur restant en mon atelier pour démontage intégral, la voiture prenant la direction du garage d'un copain professionnel de la restauration de voitures anciennes, lui-même collectionneur et avec qui je vais collaborer deux années durant!

Une photo de la voiture au début du démontage: les ailes AV et AR sont déjà déposées, de même que le pare-brise et la lunette AR.

Denys

Attacher un fichier:

---

  Image (193).jpg (123.94 KB)

S'ensuit logiquement le déshabillage complet de la caisse avant de la séparer du châssis.

J'ai pris de nombreuses photos, car la littérature qui traitait de ce modèle n'était pas très abondante à l'époque, et je ne connaissais aucune autre voiture de ce type qui aurait pu servir de modèle pour le remontage.

Le démontage des garnitures mit en évidence des petites boiseries de garnissage interne en contreplaqué un peu fatiguées, de même que le drap du ciel de pavillon et les garnitures de porte en moleskine, quoi de plus normal pour une voiture de près de quarante ans, mais la bonne surprise fut de trouver une caisse extrêmement saine, exempte de corrosion, juste un petit peu de rouille superficielle: elle n'avait probablement jamais couché dehors!

Voici une partie de ces photos.

Denys

Attacher un fichier:

---

  Image (194).jpg (135.74 KB)


  Image (195).jpg (140.67 KB)


  Image (196).jpg (84.67 KB)


  Image (197).jpg (107.70 KB)


  Image (198).jpg (98.67 KB)


  Image (199).jpg (140.22 KB)


  Image (200).jpg (160.12 KB)

Superbe Denys
On attend la suite du feuilleton avec impatience. Ces fichues bielles en alliage léger ont aussi donné bien des soucis aux mark 5 dans les premiers mois de production et ont été vite remplacées du moins sur les 3 1/2 litre à partir de Septembre 1949 . Pour les 2 1/2 les bielles en alliage ont été maintenues jusqu'à la fin de la production d'après le livre d'Allan Crouch. Ma Mark 5 avait donc des bielles en alliage (moteur en série T) mais le moteur a été changé quelques mois ou années après pour un moteur de la série Z qui a des bielles en acier ...Ouf !
amicalement